Séance du 18 avril 2024 à La Doua.
Référent et référente scientifique : Anaïs Duhamel, Vincent Perrier
Participants et participantes : Romain Amiot, Cécile Bourquin, Isabelle Daniel, Enzo Degot, Cédric Dobin, Anaïs Duhamel, Pauline Guenser, Mickaël Lhéritier, Flore de Lumley, Axel Montigny, Gwendal Perrichon, Vincent Perrier, Mathilde Rey, Nicolas Rinder, Emmanuel Robert, Dana Romanoz, Guillaume Suan
Ces énoncés scientifiques ont initié des recherches de transpositions visuelles et spatiales, qui en sont inspirées sans en être l’illustration. Du fait d’une mise en commun des contenus textuels, les auteurs des énoncés ne sont pas toujours les auteurs des productions graphiques.
Minéralisations
Rédigé par Vincent Perrier
Avant le fossile, il y a un organisme constitué de parties molles (matière organique) et de parties dures (squelette ou coquille). Ces différentes parties ont des potentiels de préservation très différents. Les parties dures, déjà minéralisées (ex. calcaire, silice, phosphate), n’ont souvent qu’à être enfouies dans les sédiments pour être fossilisées. Les parties molles nécessitent des processus de transformation de la matière organique en matière minérale. Il peut s’agir :
– d’une disparition des éléments volatiles (ex. azote, oxygène, hydrogène) ne laissant dans la roche qu’une empreinte de l’organisme sous forme de film de carbone ;
– d’une perminéralisation (un remplacement) de cette matière organique par un nouveau minéral (ex. phosphatisation, pyritisation), souvent grâce à l’action de bactéries ;
– ou encore d’un enfouissement dans une résine (ambre), ou un bitume qui vont préserver la matière originelle de l’animal.
Ci-dessus : la disparition des éléments.
Environnements propices à la fossilisation
Rédigé par Vincent Perrier
Les fossiles ne sont pas présents dans tous les types de roches, les roches magmatiques et métamorphiques ne sont pas fossilifères. Il faut donc des roches sédimentaires, mais même ces dernières ne sont pas toutes propices à la fossilisation. Pour augmenter les chances de fossilisation certains facteurs sont essentiels :
– un enfouissement très rapide qui va permettre à l’organisme de ne pas trop se décomposer (bactéries nécrophages) ou se désarticuler (ex. charognards, énergie du milieu de dépôts, ex. vagues, courants) avant la transformation en matière minérale ;
– un sédiment fin dans un milieu calme, avec peu d’oxygène (moins de bactéries nécrophages) ;
– des conditions propices à la perminéralisation et les bons éléments chimiques pour former le minéral de notre fossile (ex. pour la pyritisation il faut du soufre, du fer et des conditions réductrices).
Fouilles
Rédigé par Vincent Perrier
Si certains fossiles de petite taille peuvent être trouvés à même le sol (pour peu qu’on soit au bon endroit), il faut souvent creuser pour extraire des formes de plus grande taille ou bien des fossiles mieux préservés. Les paléontologues organisent donc des fouilles sur des sites sélectionnés, souvent après la découverte d’une couche prometteuse ou d’un élément d’un fossile plus grand encore enfoui dans la roche. Ces fouilles peuvent prendre différentes formes :
– pour les fossiles de grandes tailles dans des roches encaissantes dures il faudra s’armer de pelles, de pioches et de marteaux pour arriver au niveau du fossile et le dégager avec des outils plus fins ;
– si les fossiles sont dans des roches litées, il faudra ouvrir ses plaques à l’aide de burins plats ou de scalpels ;
– dans d’autre sites à très petits fossiles (ex. dents, microfossiles) il y aura souvent une étape de tamisage et/ou de préparation chimique pour séparer les fossiles de la roche encaissante.
Recto-verso
Aller-retour
Rédigé par Anaïs Duhamel
L’objet fossile est un vecteur d’informations aussi bien macroscopiques (ex., sa forme) que microscopiques (ex., son arrangement cellulaire et/ou minéral) ou chimiques (ex., sa composition isotopique), témoin d’une façon d’être vivant ayant existé au cours des temps géologiques. Lorsque ces informations survivent aux différents processus taphonomiques, elles permettent de :
– contextualiser la vie passée par comparaison avec les espèces actuelles (principe d’actualisme) ;
– mieux comprendre le vivant présent actuellement sur Terre à la lumière de sa dynamique évolutive au cours du temps ;
– anticiper la réponse des espèces actuelles à des perturbations géographiques et climatiques comparables à celles ayant eu lieu sur Terre par le passé.
Recto-verso
Fluctuations spatio-temporelles
Rédigé par Anaïs Duhamel
L’assemblage de fossiles trouvé sur un site paléontologique permet aussi au paléontologue de reconstituer l’écosystème local d’une époque donnée. En comparant les compositions fauniques trouvées sur des sites fossiles d’âges et de localisation variables, il est notamment possible de mettre en évidence :
– des extinctions locales (appelées extirpations) ou globales d’espèces au cours des temps géologiques lorsque celles-ci disparaissent totalement du registre fossile ;
– la prolifération rapide d’espèces (radiation) dans l’habitat laissé vacant par les espèces en déclin démographique/éteintes.
Numérisation des fossiles
Rédigé par Nicolas Rinder
Les fossiles, une fois préparés, sont numérisés. Un fossile numérisé est composé d’une multitude de points. Les processus de numérisation et de post-traitement peuvent être apellés chaîne de numérisation.
Contraintes sur le vivant, origine des formes
Proposition de Romain Amiot
Évolution
Rédigé par Enzo Degot
La vie au cours du temps est passée par de nombreux stades, avec des radiations, des extinctions, jusqu’à la diversité actuelle. Mais tout a commencé par Luca (dernier ancêtre commun – d’après nos connaissances – de tous les êtres vivants actuels).